Suite au Bodji’bar « pesto ail des ours », un message des ours…

Bonjour la Compagnie des mangeurs de pesto.

Avant de poursuivre la lecture de ce message, préalablement, je vous invite à regarder attentivement, très attentivement le petit film de trois minutes dont le lien suit.

Soyez patients :  suivez les instructions à la lettre, bref, restez concentrés et attentifs.

Voici le lien.

https://www.facebook.com/watch/?v=322782028498337

Vous remarquerez que beaucoup d’humains, occidentaux en l’occurrence, sont plutôt distraits. Ils ne remarquent même pas certains détails… tant ils sont plongés dans leurs pensées nombrilistes !

En ce qui nous concerne, nous, les ours, sommes vexés de ne pas avoir reçu d’invitation pour votre pesto de ce mardi.

Quel regrettable oubli. Lisez bien l’invitation « ail DES OURS ». Oui, vous avez remarqué ? C’est nous, les ours, qui avons de très longue date découvert les vertus de cet ail sauvage.

Nous le préférons d’ailleurs toujours aux variétés cultivées plus plus plus, toujours plus, car elles sont trop souvent contaminées par toutes sortes de poisons phytosanitaires nécessaires pour assurer leur bonne et pleine croissance à l’abri des insectes chapardeurs entre autres.

Pour le vérifier, donnez à un hamster à manger une pomme de grand magasin, bien belle, sans défaut, bien calibrée… Il y a fort à parier que le petit animal n’en mangera que l’intérieur et vous laissera la pelure. Pourtant il ne sait pas que, dans les vergers basse tige, on pulvérise une petite vingtaine de fois par saison.

Nous ne consommons pas note ail en plat principal, rassurez-vous. Pourquoi ? Eh bien, vous n’avez qu’à manger toute une grande assiette d’ail des ours et vous comprendrez assez vite qu’il s’agit d’une plante curative plutôt que d’une plante alimentaire.

C’est en nous voyant faire que les humains ont découvert les vertus « remèdes de grand-mères ou savoir traditionnel » de notre plante bienfaitrice. L’homme s’est approprié notre découverte. Nous aurions dû déposer un brevet bien clair à ce sujet, à l’époque. Mais cela remonte bien avant l’invention du papier ! Alors… Bande de bio-pirates !

Sachez que c’est l’observation de nos congénères animaux qui amène l’homme à constater une surprenante propension à consommer certaines plantes non alimentaires… pour raisons médicinales. Car nous, les animaux nous soignons aussi. De là à s’arroger le mérite de la découverte, il y a un grand pas allègrement franchi par les humains… Tous bio-pirates !

Il y a toutefois du changement dans l’air chez les Big Pharma. Pour découvrir de nouvelles molécules intéressantes quant à leur forme stoechiométrique, les firmes s’en remettent à l’IA, alibi de « Intelligence Artificielle ».

Fort bien, ça va vite, très vite pour déceler quelques candidates prometteuses. Mais, n’étant pas issues du monde naturel où tout est biodégradable… (Sans cela nous serions depuis longtemps disparus sous un épais manteau de telle substances car elles ont pour gros défaut la faculté de persister, un peu comme les particules (nanoscopiques ?) du plastique qui envahit nos océans, nos crustacés et poissons. Que nous avalons goulument par gourmandise sans trop savoir que, ce faisant, nous incorporons de plus en plus de plastique dans nos petits corps. Après les documents plastifiés viendront les hommes plastifiés.

Il n’y a d’ailleurs pas que pour les médicaments que la nature vous inspire. Elle guide aussi votre génie pour de nombreuses inventions non pharmaceutiques.

L’« Invention du papier ». L’Homme seul ? Laissez-moi rire. Demandez à Monsieur de Réaumur : il vous dira que les guêpes ont de très longue date écrit un papier à ce sujet…

Quelques lectures pour vous ouvrir ou vous rafraîchir l’esprit :

Jean-Philippe CAMBORDE – Biomimétisme.  Il y a du génie dans la nature !

Anne JANKELIOWITCH et Roland GARRIGUE – Toutes les idées géniales qu’on a piquées à la nature

Lucien GERARDIN – La Bionique

Emmanuelle POUYDEBAT – Quand les animaux et les végétaux nous inspirent

Veronika KAPSATI – Le grand livre du biomimétisme.  S’inspirer de la nature pour inventer demain

Janine M. BENYUS – Biomimétisme.  Quand la nature inspire des innovations durables

Mat FOURNIER – Biomimétisme.  Quand la nature inspire la science

Saines lectures hautement recommandées pour mettre les choses au point entre « les humains » et les autres »

« Vas-y Baloo. Pédale en rythme. Oui, comme ça, c’est très bien Baloo. Continue »

Revenons à nos moutons.

Comment se fait-il que nous vous envoyions ce message depuis notre grande forêt nourricière ? Comment avons-nous pris connaissance de votre prochain festin ?

C’est grâce à l’Ail-Phone du berger d’en bas. Notre copain Arsène le lui a volé, alors qu’il courait (le berger) comme un dératé pour tenter de récupérer les deux moutons que nous avons prélevés sur son troupeau en transhumance.

La transhumance, on sait comment ça va : après déboisement, on livre la parcelle aux moutons qui tondent l’herbe à son tour, bien à ras. Puis, lorsqu’il ne reste quasi rien, on envoie les chèvres qui achèvent le tout en dévorant les herbes folles et les buissons résiduels, ne laissant que des cailloux parfaitement stériles.

Pour ce qui est du berger d’en bas, il n’avait qu’à pas envoyer ses bestiaux raser notre parterre d’ail en bordure de forêt. A chacun son ail que diable !

Donc, Arsène a piqué l’Ail-Phone et nous l’a rapporté.

« Comment çà « Quel Arsène ? Baloo ! Mais tu le connais bien : il s’agit d’Arsène LUPPE, hein ! Quelle question ! Pédale Baloo. C’est bien : comme cela j’aurai le temps de finir mon message. »

Au passage, un petit message que vous pouvez transmettre à l’inventeur de ce merveilleux appareil à touches. Merci Steve, bon job ! Mon cousin d’Amérique Teddy BEAR le connaît sans doute.

Il paraît qu’il vient de la Silicone Valley ». On y trouve une grosse concentration de génies américains, ce qui n’est pas incompatible. Si tu veux faire plaisir à un Américain, parle-lui de la Silicone Valley.

« Oui Baloo, c’est une obsession en Amérique. Fascinés par le silicone ? Non ! Mais plutôt par les vallées sans doute….  Y a qu’à demander aux femmes de là bas.

Malheureusement, il nous a fallu déchanter car au bout de peu de temps, la batterie est tombée en panne. Qu’à cela ne tienne, entre deux excusions nocturnes dans le village d’en bas pour vérifier le contenu des poubelles ménagères, nous sommes redescendus un jour de grandes poubelles, divers et encombrants. Et nous avons eu le bonheur de découvrir un vieux vélo sans roues…et une vieille dynamo encore en état de fonctionner. Dans la forêt nous nous sommes donc quelque peu activés pour construire notre première centrale électrique, vu qu’avant de disposer de l’invention de Steve, nous n’avions aucun besoin d’électricité. Grâce à quoi, nous avons pu capter votre invitation et constater qu’aucun ours ne serait de la partie. Quel dommage : ça n’aurait pas manqué de mettre de l’ambiance… ! En tout cas, avec notre petite centrale 100% verte, merci Baloo, nous ne courons aucun risque en cas de Black-Out. Mais non Baloo, ce n’est pas une injure raciste cette fois : on ne parle pas du Zwarte Piet quand-même. Il faut proportions garder. Ils ont tout simplement peur du noir, peur de devoir avancer à tâtons, au risque de faire une rencontre inopportune.

Je ne sais pas si cela a un rapport quelconque avec une maladie professionnelle de plus en plus courante dans le monde occidental. Il paraît qu’il y a énormément de burnes hautes ! C’est sans doute à force de trop travailler sans trop savoir pourquoi. Alors, nous, les ours, avons mis au point une Star TUPPE pour inonder le marché occidental de notre merveilleuse invention 100% verte : le pédalier de bureau. Le même que celui sur lequel pédale Baloo actuellement.

« Continue, Baloo ! Encore un petit effort : j’arrive au bout de mon message !

La pub c’est « Grâce à notre invention, affranchissez-vous du tout branché ; même en cas de Black-Out, vous pourrez poursuivre votre travail »

Grâce à quoi ces malheureux travailleurs n’auront plus crainte de manquer leurs heures. Ils pourront aussi prendre pleine conscience d’une question fort existentielle : « Qui de l’Homme ou de la Machine est l’esclave de l’autre ? »

En tout cas, ils pourront être fiers de participer à une grande expérience de la transition énergétique.

Ils ont bien des moulins à vent, mais entre nous Baloo, j’ai appris qu’ils y cachent un gros générateur d’électricité peint en gris qui bouffe quantités de gaz entre les périodes venteuses (Chuut, c’est en off). Il faut savoir que la puissance de ces moulins tombe bien vite avec le ralentissement du vent. La relation est de l’ordre de la puissance 3. Cela signifie que, pour une réduction de moitié de la vitesse du vent, la puissance de l’engin éolien est divisée par 2 x 2 x 2 = 8 fois moins de puissance. Il faut bien une astuce de secours pour assurer l’absence de Black-Out lorsque le temps est calme, sans vent ni tempête.

L’éolienne : intéressant système vert paraît-il dont les Chinois sont près d’obtenir le monopole. Espérons qu’il ne s’agira pas cette fois d’une nouvelle chinoiserie à obsolescence programmée !

« S’il te plaît Baloo. N’arrête pas de pédaler en rythme. Tiens le coup. J’ai presque fini.

Ce n’est pas le moment de flancher, sinon on va devoir mettre en route cet horrible moteur de Papin qui est un gros pépin pour la forêt : il paraît qu’il dévore tout le bois ce moteur-là. C’est pour cela que les montagnes sont toutes pelées dans les pourtours méditerranéens, alors que ce n’était pas du tout le cas auparavant.

Un peu tard pour s’en rendre compte lorsqu’on a affaire au terroriste CO2. Sorti de leurs cheminées, il se multiplie partout dans l’atmosphère au point de faire chauffer dangereusement la terre des humains (entre autres). Ils ont beau faire, il n’y a COP qui tienne, leur gaz s’accumule inexorablement et de plus en plus vite.

A croire qu’ils ont perdu la boule !

« Quelle boule ?  Baloo, c’est une sorte de petit gyroscope qu’ils ont tous dans la tête. Une sorte de boussole naturelle en quelque sorte. En principe du moins car il se dit qu’on perd de plus en plus souvent le Nord dans l’hémisphère nord.

Pourtant, pour s’y retrouver, ils n’ont qu’à lever les yeux au ciel par nuit claire, repérer notre petite ourse, la petite sœur de Winnie. Au bout de sa queue brille l’étoile polaire, plein nord, autour de laquelle semblent doucement tourner toutes les étoiles du ciel, chaque jour un tour. C’est peut-être faute d’intérêt pour les ours qu’ils finissent par perdre le nord tu sais, Baloo. Pédale encore un peu : cette fois, c’est presque terminé ce message.

J’espère qu’après cela ils penseront à nous envoyer une petite portion de leur pesto. Nous aimerions pouvoir y goûter.

Pour l’envoyer ils disposent d’esclaves. Oui, ça existe encore ! Ils s’appellent tous Hubert DELIVEROO. En l’absence de route, ils envoient des drones, drôles d’engins volants solitaires qui droppent les colis suivant les donnée JEPPE S. S comme système. Ces engins portent le logo « Amazon » Un riche cousin d’Amérique un peu indiscret qui fait tout gratos. Merci BEZOS.

Merci aussi Elon MUSK pour la mise sur orbite de ta Star-Link, grâce à laquelle un satellite de télécom plane de jour comme de nuit, bien en place environ 36.000 km au-dessus de nos têtes brunes. Ils planent entre deux forces : gravité d’un côté, force centrifuge d’éjection spatiale de l’autre. Mais la gravité, c’est grave, n’est-ce pas Elon. Qu’est-ce que tu as râlé quand un petit vent solaire inopiné a plaqué vers le sol quelques-uns de ces engins fort coûteux mis en stand-by autour du sol comme s’ils tournaient très exactement avec la terre. Un petit coup de vent solaire totalement imprévu mais bien connu des ingénieurs de la NASA et de l’ESA. Une fois enfoncés sous la ligne de flottaison géostationnaire, les satellites sont condamnés à atterrir plus que brutalement. Et c’est bien dommage.

D’ailleurs, ne rigolons pas. Vers 1850, le seul mode de télécommunication était le Morse. Alphabet à la base du télégraphe …. Bref, cela fonctionnait grâce à de petits interrupteurs installés sur le trajet de fils électriques soutenus par des poteaux bien costauds. Et, vers 1850, une formidable tempête solaire a eu lieu. Résultat : destruction totale de ce robuste et primitif système de télécom, à la suite de quoi il a fallu tout remplacer. Pareille tempête survient en moyenne tous les siècles… Le délai est donc déjà bien dépassé. Qu’il en soit ainsi, ainsi soit-il car je me demande dans quelle mesure pourra résister le délicat réseau Internet, gracieusement disposé dans chaque maison, chaque bureau. Et si ça venait à claquer… Redoutables conséquences. Vive le Tam-Tam en ce cas.

En attendant notre petit colis en remerciement de nos efforts pour vous avoir fait connaître notre ail, nous vous souhaitons, de la part des ours, une excellente dégustation ce mardi. Profitez-en, tant qu’il nous en reste un peu.

Signé Nounours qui hante vos rêves.

Ours pas trop mal léché.

Chef du gang des biodiversifiés.

Les.ours@houtsiplou.où

Tel : 007/444,719

Bon appétit Bodjivo.

Merci Baloo, tu peux te reposer, j’ai pu les contacter. L’honneur est sauf.

Ce message est garanti exempt de virus et n’est pas un fruit empoisonné par le Chat GPT qui ne sévit pas encore chez nous (et n’y sévira jamais car les concepteurs de ce nouvel « outil » technologique ont déjà pris leurs dispositions logicielles pour censurer notre genre de propos. C’est un kit abouti : tu prends tout ou ne prends rien ! Alors,… ne prends rien !)

Laisser un commentaire