Bodjivo et la politique

Chez  Bodjivo, nous rappelons que sans débat il n’y a pas de démocratie. La politique des partis étouffe le débat. Pour cela, je pense être attaché à une certaine forme de naïveté : l’élément du débat ce sont les idées et les valeurs qui nous rattachent à elles. Être naïf dans le sens de recevoir l’autre en réduisant volontairement mes préjugés tant que possible. L’accueillir, l’entendre tel qu’il est, à travers son vécu, et découvrir avec lui sa manière unique d’être au monde, son rapport au bien commun.

Nous sommes forgés par les idéologies de toute part, et comme le dit Bruno Latour, nous sommes « désorientés ». Revenons à notre ressenti, à notre intelligence propre, à notre perception personnelle.

Je suis de ceux qui pensent que notre vision du monde est, et poétique, et politique. Que les actes que nous posons dans la vie quotidienne sont imprégnés des deux dimensions et qu’il est bon, juste et primordial, de les mettre en résonance entre nous, pour créer communauté humaine.

Pour moi, c’est ça Bodjivo avec une part de liberté retrouvée, où nous refusons de nous laisser dicter ce que nous devons penser, ce que nous devons dire.

Lorsque certains craignent que nous soutenions une voix politique, que nous dérivions vers une appartenance partisane codifiée, nous nous devons de vous rappeler que sans être totalement libertaires, sans être totalement anarchistes, nous nous sommes simplement attachés à échapper à la pensée unique.

Dans l’accélération de la déchéance des pouvoirs institutionnels de toute sorte, quand les marchands de pétrole, de produits chimiques et d’armes sont au pouvoir, il nous faut rattraper le temps perdu à consommer et à paraître pour être « heureux », au lieu de faire culture, d’entretenir notre jardin « société », de porter attention et soin à notre planète commune et à tous ses habitants.

Paul

Membre de bodjivo