Première soirée – débat du 20 avril, un succès !

La soirée du 20 avril fut un succès. Malgré un flux d’émotion, lié au fait que cette période de pandémie parlait d’abord de maladies et de morts, les interventions ont été accueillies avec ouverture, en tenant à distance les préjugés et dénonciations.


Sandra, Politologue, anciennement mandataire communale, décrivit sa perception politique de la crise sanitaire comme un refus de débat démocratique au sein même de son parti. Les mesures prises étouffaient toute vie sociale. Le port du masque pour les enfants les étouffait, littéralement.


Nathalie, philosophe des sciences, a œuvré dans les conseils scientifiques en vue d’établir les politiques sur l’introduction des OGM. A partir de cette expérience concrète, elle est convaincue que l’organisation des savoirs doit être le plus large possible pour construire une base saine pouvant aboutir aux décisions politiques. La multidisciplinarité est un impératif indispensable à l’exercice d’une science au service de la population.


De tout temps, tant les politiciens que les commerçants et entrepreneurs de tout poil se sont servi des Sciences pour justifier auprès de la population leur choix politique. Ainsi les « preuves scientifiques » produites par ces mêmes acteurs ne peuvent être les seules entendues par nos décideurs, nos élus !
Qui sont ces « experts » épidémiologistes qui ont pullulé dans les JT ? Leurs profils se sont rapidement uniformisés et toutes les divergences ont été gommées. Un consensus glauque a régné en maître. Le débat était mort.


Reconnaître l’incertitude scientifique est important. Mais cela n’excuse pas tout. A travers les médias, beaucoup de messages de politiques et d’experts se sont révélés inexacts ou faux, construisant la peur et promotionnant le « tout vaccinal ».

Oui, l’immunité naturelle fonctionne vis-à-vis de tout micro-organisme. Malgré les instructions de l’Ordre, beaucoup de généralistes ne se sont pas contentés de prescrire du Dafalgan par téléphone; eux aussi ont eu peur et eux aussi ont été « largués » dans ce grand désordre. Et maintenant, l’Ordre en condamne pour avoir promu des traitements sans danger.


De nombreux soignants ont traversé cette crise avec beaucoup de souffrances psychiques pour avoir dû subir et avoir fait subir des traitements manquant d’humanité. Le personnel des hôpitaux, des maisons de repos et autres collectivités en est encore bien impacté. Hôpitaux saturés comme souvent en hiver. Manque de personnel. Burn out des soignants. Numérus clausus. Manque de médecins. Délais démesurés pour les consultations – un système médical malade dans des bâtiments flambants neufs…pleins de machines.

Les conséquences des campagnes de propagation de la peur face au virus sont immenses sur le plan émotionnel. Masque qui entrave l’expression, distanciation des personnes, notion de « bulles », couvre-feu et autres interdictions de circuler, autant de mesures imposées comme les seules possibles. La télé et la radio annonçaient en boucle la catastrophe en cours et martelaient continuellement les chiffres des morts. Confusions sur la notion de « cas ». L’addition automatique du nombre de patients hospitalisés ayant un PCR positif à celui des hospitalisés atteint du Covid. Tous les morts devenaient des victimes du Covid.


Comment avancer ?
Sortir de l’état de la « crise Covid » : informer et débattre. Délier les esprits, éveiller les consciences sur la multiplicité des réalités, des sensibilités et des situations des personnes, renouer le dialogue entre les positions extrêmes, en reconnaissant la part de peur, d’angoisse et la volonté de bien-faire de la plupart.

Paul Serneels

Membre fondateur bodjivo

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